Pour la toute première fois, des cérémonies officielles se tiennent aujourd’hui, le 10 mai, pour marquer l’anniversaire de l’abolition de l’esclavage, l’une des acquisitions de la révolution de 1848. L’UJFP participe à ces commémorations à Nantes, l’un des principaux ports négriers à l’époque de la traite entre la France et ses colonies d’outre-mer.
Jusqu’au 19 mai on pourra voir une exposition de photos à la mairie. En ce 10 mai des arbres de la liberté ont été plantés en quatre endroits de la ville (dont à la Passerelle Victor-Schoelcher) et une marche a eu lieu en direction du Quai de la Fosse (où les navires négriers accostèrent jadis). Au programme : lecture de poésies, contes, concert et jets de fleurs dans la Loire en présence de Jean-Marc Ayrault, député-maire PS de Nantes et de Bernard Boucault, Préfet de la région Pays-de-la-Loire. Bien que ce dernier veuille s’en tenir à une stricte commémoration à caractère historique, nos amis de la Maison d’Outre-Mer (association locale qui regroupe des Noirs et Antillais de la ville) tiennent à rappeler que le mépris d’hier doit nous mettre en garde contre celui d’aujourd’hui, qui frappe les migrants provenant d’Afrique et d’ailleurs. Un débat s’est déroulé au Quai de la Fosse cet après-midi sur les nouvelles formes de l’esclavage dans le monde, avec la participation d’Amnesty International, du MRAP, de la LDH et de l’UJFP. Comme nous le rappelons dans [url=http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=128]notre dernier communiqué[/url] : « Il n’y a de mémoire que celle qui permet de se souvenir de ses devoirs ».