Rédigé par Sébastien Banse | Vendredi 23 Décembre 2016
L’histoire des relations entre les militants contre l’islamophobie et les partis politiques de gauche n’est pas un long fleuve tranquille. En mars 2015, la réunion publique « contre l’islamophobie et le climat de guerre sécuritaire » à la Bourse du travail de Saint-Denis avait divisé au sein même des partis. Le Parti communiste (PCF) avait choisi de signer l’appel à participer, mais sans envoyer de représentant ; le Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon s’était abstenu, à l’inverse d’Ensemble qui avait signé ; un débat interne intense avait secoué Europe-Ecologie-Les-Verts.
Quelques mois après cela, le meeting « pour une politique de paix, de justice et de dignité » organisé le 11 décembre 2015, toujours à Saint-Denis, n’avait reçu le soutien d’aucune de ces formations, même si on y trouvait des militants venus à titre personnel.
Des centaines de Juifs noirs refusent le service militaire et accusent Israël de racisme institutionnel
Le 21 septembre dernier, l’ALCIR organisait un meeting au cours duquel était réaffirmé notre attachement aux valeurs de liberté, d’égalité et de respect.
Toute la gauche, associative et politique, était interpellée pour qu’elle ne cède pas à ceux qui veulent l’entraîner dans un absurde et mortifère « conflit de civilisations, » pour qu’elle n’oublie pas qu’historiquement, elle s’est construite en portant le projet d’une France ouverte et multiculturelle.
C’est en respectant cette histoire, en y puisant des idées pour l’avenir qu’elle pourra retrouver du crédit et mobiliser ses partisans pour faire reculer le Front national et de nouveau faire progresser les droits et les libertés.
Voici les vidéos du meeting :
Le rapport de la CNCDH sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie : quelques commentaires..
par Michel OUaknine et Manon Fillonneau.
Le rapport de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) « sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie » vient de paraître.
Un rapide coup d’œil nous fait découvrir que le travail quotidien du Crif ne paie pas car « l’immense majorité des personnes interrogées citent (en tête des victimes du racisme) les Nord-Africains et musulmans (51%, + 4 / 2014, soit le niveau le plus haut jamais atteint) ».