Sonia Fayman critique ici la tribune de Denis Charbit : « Quand antisionisme et antisémitisme se recoupent » parue sur le site du journal Libération le 24 mars 2019
Qu’il y ait plusieurs références historiques en matière d’antisionisme n’enlève rien à la pertinence de l’antisionisme anticolonialiste actuel ; il est fondé sur la nature même du sionisme qui est une forme de colonialisme, même si des milliers de gens en ont été enthousiasmés dans une démarche nationaliste et dans la recherche d’une réponse à l’oppression. Si cette caractéristique colonialiste n’est pas apparue à tout le monde en son temps, et toujours pas aujourd’hui, une analyse socio-historique permet d’établir la nature colonialiste du sionisme : conquête d’une terre habitée par un peuple originaire, soumission de ce peuple, destruction de son habitat, privation de ses droits au profit de colons arrivant par vagues, voire autoritairement « importés » de certains pays et instauration d’un système de division ethnique.
Peu après la parution du livre de Houria Bouteldja, l’une dit à l’autre, par-delà l’Atlantique : écrivons un texte ensemble. L’autre ne refusa pas, mais suggéra une autre forme de dialogue : écrivons chacun.e un texte et faisons-les paraître ensemble. Du temps passa. Ce décalage supplémentaire apporta son lot d’oubli, et la part d’inconscient, dans la conversation, qui était indispensable à produire quelque résonnance. C’est ainsi une sorte de trilogue (non, vraiment, font les autres convives ? Vous plaisantez sans doute !), fait non seulement de mots mais de silence et de distance, comme c’est le cas dans les meilleures occurrences, nous semble-t-il, qui s’est instauré, à l’insu de la principale protagoniste, mais aussi, en grande partie, des deux autres.
Robert Hirsch a été interviewé dans l’US Mag, journal du SNES. Il y critique la « gauche radicale » coupable selon lui de cécité vis-à-vis de l’antisémitisme et la manifestation de Ménilmontant qualifiée de « groupusculaire ».
Nous publions ici l’interview de RH et la réponse de trois militant-e-s de l’UJFP membres du SNES : Emmanuelle Kraemer, André Rosevègue et Pierre Stambul.
Article paru dans le n° 641 de la revue du Mouvement de la Paix, « Planète Paix », page 9
Jean-Guy Greilsamer, Membre de l’UJFP[[UJFP : Union Juive Française pour la Paix]], explique comment concevoir la lutte contre l’antisémitisme aujourd’hui, comment la lier à la lutte contre tous les racismes sans la considérer comme plus importante que les autres. Il proteste contre l’instrumentalisation de ce racisme, instrumentalisation à des fins qui contribuent à l’entretenir