par Norman Ajari [1] et Mireille Fanon-Mendès France [2] ; publié sur le site de la Fondation Frantz Fanon, le 5 octobre 2016.
(* Aimé Césaire, Lettre à Maurice Thorez, 24 octobre 1956)
Le 27 septembre 2016, le site de la Fondation Jean-Jaurès faisait paraître dans sa rubrique « Penser pour agir » un texte intitulé « Un racisme à l’envers ? », signé du préfet Gilles Clavreul, l’homme à la tête de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA) [3]. Cet article démontre une fois de plus que les personnes qui cherchent à se rendre légitimes dans des fonctions pour lesquelles elles ont été nommées sans réelles connaissances du dossier ni compétences particulières analysent les faits sociaux avec une grille de lecture qui ne fait sens que pour elles-mêmes et pour ceux qu’elles cherchent à séduire. Elles agissent plus par intérêt de classe et de race que par volonté de répondre aux problèmes politiques, moraux, économiques et sociaux auxquels la société fait face.