La lettre qui suit est adressée par Farid El Yamni, frère de Wissam – assassiné par la police le 1er janvier 2012 [[ NDLR : Le 31 décembre 2011, Wissam El-Yamani, 30 ans, et quelques amis, fêtent la nouvelle année sur un parking à Clermont-Ferrand. A 3 heures du matin, le véhicule de deux agents de l’unité cynophile de la police nationale en patrouille reçoit des jets de pierre. Persuadés que Wissam en est l’auteur, les agents décident de l’arrêter. En 1 mn, il est arrête, menotté, et, selon les témoignages, il est plaqué au sol, roué de coups au niveau des côtes, du visage et du cou, et aspergé de gaz lacrymogène à plusieurs reprises, Aucun procès verbal n’est dressé. A 3 h 40, il est retrouvé inconscient dans un couloir du commissariat, étendu au sol face contre terre, les mains attachées dans le dos, le pantalon baissé sur les chevilles. Pris en charge par les pompiers du Samu, il ne peut être réanimé. Il est placé en soins intensifs au CHU de Clermont-Ferrand et placé en coma artificiel. Il meurt le 9 janvier 2012. Après deux ans de lutte de la famille, deux des policiers impliqués ont été mis en examen le 6 février 2014 pour « coups mortels ». (D’après le Livre « Permis de Tuer. Chronique de l’impunité policière ». 2014. Editions Syllepses. 10 euros)
]] – à la mère de Rémi Fraisse. Il a voulu qu’elle soit rendue publique, mais elle sera également envoyée dés que possible à l’adresse des parents de Rémi Fraisse.