JEUDI 6 MAI A 17H30
Devant les Palais de Justice de PERIGUEUX ET BERGERAC
Un lourd silence face aux exactions au cœur de Jérusalem
Ces dernières semaines, les attaques contre les Arabes israéliens et les Palestiniens se sont multipliées à Jérusalem. Ces crimes, loin d’être isolés, s’accélèrent avec la présence de parts racistes à la Knesset.
Des appels au meurtre, « Morts aux Arabes ! » scandés par des formatons ultranationalistes et fascistes du mouvement Lahava, d’ultra-orthodoxes ont retenti à Jérusalem, dans la vieille ville, à la porte de Damas. Surtout, ils se sont accompagnés d’une explosion d’attaques et de ratonnades contre des Arabes israéliens, palestiniens, voire des journalistes. Plusieurs vidéos relayées sur les réseaux sociaux ont montré des employés arabes travaillant dans des commerces agressés par des jeunes juifs leur criant : « Jérusalem est à nous ! ». Ces exactions sont commises sous les yeux et avec le soutien complice de la police et des militaires israéliens. Pour le journaliste et historien Dominique Vidal, « depuis près d’un siècle, l’escalade de la violence n’a pas cessé – guerres, massacres, expulsions, colonisations… – et les Palestiniens furent et en restent les principales victimes. Mais je n’avais jamais vécu une ratonnade de masse de près d’une semaine à Jérusalem »f
Cette dérive extrémiste de la part des autorités israéliennes a été dénoncé à maintes reprises. Aujourd’hui, face à la constante persécution des Palestiniens, l’ONG Human Rights Watch fait le constat suivant que « des politiques israéliennes abusives constituent des crimes d’apartheid », et rejoint les conclusions de l’organisation israélienne de défense des Droits de l’Homme B’Tselem, qui dénonce la politique globale du gouvernement israélien qui vise à maintenir la domination des Israéliens juifs sur les Palestiniens.
Dordogne-Palestine soutient la résistance du peuple palestinien sur sa terre afin de recouvrer ses droits fondamentaux, sa liberté, son territoire, la libération de près de 5.000 prisonniers politiques, qui sont des prisonniers de guerre, dont des femmes et des enfants.
Le gouvernement français doit sortir de son silence et ne plus soutenir la politique colonialiste et d’apartheid d’Israël dont il se fait complice. Il doit tout faire pour que le peuple palestinien ait la liberté de participer aux élections législatives, prévue le 22 mai. Le Président palestinien a annoncé leur report « tant que le scrutin n’est pas garanti ». L’Union eqropéenne a jugé ce « report décevant, et appelle « tous les acteurs palestiniens à reprendre leurs efforts ».
Quelle hypocrisie !
Tout le peuple palestinien doit pouvoir exercer sa souveraineté et ses droits démocratiques. Il veut ces élections. Cela fait 14 ans qu’il en est privé sous la pression d’Israël notamment.
La France, l’Union européenne doivent mobiliser tous leurs efforts pour que ces scrutins aient lieu aux dates initiales et que les Palestiniens décident de leurs représentants et de leur avenir.
Historien et journaliste, spécialiste des relations internationales et notamment du Proche-Orient, collaborateur du « Monde diplomatique », membre du Bureau de l’Iremmo, collaborateur bénévole de La Chance, Dominique VIDAL 2CRIT