Je n’ai jamais aimé les fêtes nationales, où qu’elles soient. Les nations se sont construites dans le sang et les guerres, et ces commémorations ont souvent une odeur de sang.
Quant à la fête nationale d’Israël, que l’on appelle ici « Fête de l’Indépendance », il va de soi que je l’abhorre : elle célèbre la possession de la population indigène de Palestine et l’expulsion d’une importante partie de celle-ci. Notre indépendance, c’est leur Nakba, et je ne supporte pas le discours, toujours à la mode dans la gauche israélienne, selon lequel il y aurait « deux récits » symétriques et qui ont chacun leur légitimité.