Pour un antiracisme juif, politique et décolonial – DIX CLIPS DE L’UNION JUIVE FRANÇAISE POUR LA PAIX
« Colonialisme et antisémitisme associés ont donné la promesse d’un foyer national juif en Palestine »
Interview parue le 3 octobre sur le site du « Courrier »
Juive et antisioniste, la militante française Michèle Sibony défend son combat contre la nature religieuse et coloniale de l’État d’Israël. Elle sera dès demain en Suisse romande.
Propos recueillis par Christophe Koessler.
Le 16 juillet dernier, le président français, Emmanuel Macron, déclarait sans sourciller face au premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu : «Nous ne cèderons rien à l’antisionisme car il est la forme réinventée de l’antisémitisme.» Une grave accusation qui a fait bondir l’ensemble des milieux de soutien au peuple palestinien en France et de par le monde, dont nombre d’entre eux se déclarent ouvertement antisionistes. Parmi eux, les militants de l’Union juive française pour la paix (UJFP), qui dénoncent une grossière manipulation. Sa vice-présidente, Michèle Sibony, sera à Genève mercredi 4 octobre->article5879] et [à Lausanne jeudi 5 octobre pour un cycle de conférences intitulé sobrement «Antisionisme et antisémitisme, quelle différence ?» Avant-goût.
par Michèle Sibony, pour le Bureau national de l’UJFP, le 27 février 2017.
On ne peut être insensible aujourd’hui à une proposition de base d’accord de paix entre Palestiniens et Israéliens. La situation du terrain et du Moyen Orient tout entier ne permet pas ce luxe. Aussi c’est avec un intérêt certain, mêlé de curiosité que l’on découvre la proposition en dix points du leader du parti travailliste israélien et de la coalition travaillistes–Kadimah «l’union Sioniste» Itzhak Hertzog, aujourd’hui dans l’opposition, dans le journal Haaretz du 23 février dernier. C’est l’occasion de prendre la température du vieux parti fondateur, et justement artisan du fameux Processus d’Oslo en 1993 avec Itzhak Rabin, et qui n’en finit plus d’agoniser.