Témoignage d’Abu Amir, le 19 juin 2024 : distribution alimentaire pour les pêcheurs

Depuis le début de sa guerre contre la bande de Gaza, le 7 octobre 2023, l’occupation israélienne détruit délibérément le secteur de la pêche comme le reste des secteurs qu’elle a anéantis, car il ne se passe pratiquement pas un jour sans que les pêcheurs et leur matériel ne soient soumis à des contrôles et des violations continues.

Avant la guerre, environ 4.500 pêcheurs vivaient dans la bande de Gaza en exerçant leur profession ; ils possédaient 1.100 bateaux de pêche à moteur électrique et 800 pédalos, en plus de 1.500 personnes associées à des professions liées au secteur de la pêche ; 1.500 personnes associées qui comprennent des ateliers de fabrication et d’entretien de bateaux, des nettoyeurs de poisson et des usines de glace.

Le secteur de la pêche a été complètement détruit à la suite de l’attaque féroce de l’occupation contre la bande de Gaza, qui a détruit la plupart des secteurs à Gaza.

Ces pêcheurs ne connaissent aucun autre métier qui leur permettrait de vivre. La plupart d’entre eux sont nés pour trouver la mer devant eux. Même leurs traits peuvent les distinguer des traits des autres, car la mer a marqué sur leurs visages, la souffrance et la patience.

Nous venons à nouveau de rencontrer la camarade et pêcheuse Madleen Kulab, mais cette fois nous avons aussi avec nous le camarade pêcheur et membre de l’Union des Comités de Travail Agricole, Ihab Baker, venu recevoir les paniers de légumes fournis par l’UJFP pour des pêcheurs présents à Hamad et parler un peu de la souffrance des pêcheurs face à la guerre.

Son discours commence par l’amère réalité que vivent les pêcheurs avant et pendant la guerre. Tout le monde connaît les grandes souffrances endurées par les pêcheurs avant la guerre. Il y a des années, plus précisément depuis 2008, l’occupation a commencé à restreindre le travail des pêcheurs, en réglementant la zone de pêche et en manipulant les distances, ce qui a conduit à l’arrestation de nombreux pêcheurs.

L’occupation a également arbitrairement décidé d’empêcher l’entrée de matériel de pêche, des pièces de rechange, filets de pêche, etc., ce qui a entraîné la perte d’un grand nombre de bateaux devenus inutilisables.

Au fil des années, l’occupation a également blessé, tué et arrêté des centaines de pêcheurs. Lors des guerres précédentes, l’occupation a détruit plus de 40 % de la flotte et des installations des pêcheurs, et pendant cette guerre, ce qui restait du secteur de la pêche a été détruit.

L’objectif de l’occupation est d’éliminer tout ce qui est palestinien, pas seulement le secteur de la pêche.

Le pêcheur poursuit : « En tant que pêcheurs, nous sommes très en colère face à cette amère réalité. Il existe une nette marginalisation de la catégorie des pêcheurs. Personne ne les recherche et ils n’ont reçu aucune aide pendant la guerre. Depuis des années, nous sommes écrasés sous les yeux du monde et rien n’a changé dans la réalité des pêcheurs. L’occupation nous a volés pendant des années. Elle a pris nos bateaux et notre matériel et nous n’avons plus rien, et maintenant elle emmène aussi nos proches. C’est pourquoi je voudrais adresser un mot qui, je l’espère, parviendra à tout le monde. La condition des pêcheurs est pire que prévu. Nos enfants ont faim, la plupart de nos familles sont malades et souffrent. Nos conditions sont devenues insupportables. Les familles des pêcheurs n’ont rien et nos enfants passent souvent la nuit le ventre vide. C’est pourquoi, en mon nom et au nom de tous les pêcheurs, nous remercions l’UJFP pour son aide pour la deuxième fois en deux semaines, et nous la remercions pour son intérêt pour les pêcheurs qui n’intéressent personne, et je dis à l’UJFP : ne nous laissez pas seuls et continuez la route avec nous jusqu’à ce que nous soyons en sécurité. »

L’équipe de l’UJFP a préparé 80 paniers de légumes, 40 paniers ont été livrés à Madleen et distribués aux pêcheurs de Deir al-Balah, et l’autre partie a été livrée à Ihab Bakr pour distribution dans la ville de Hamad à sa demande. Il appelle l’équipe et leurs représentants à continuer de soutenir les pêcheurs et de travailler à renforcer leur résilience en fournissant ce dont leurs familles ont besoin. Le personnel s’efforce d’identifier les besoins des familles de pêcheurs et effectue le travail nécessaire.

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Témoignage également sur les sites d’ISM et d’Altermidi