Solidarité avec le rabbin d’Orléans. Amplifions la riposte antiraciste !

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Solidarité avec le rabbin d’Orléans, Arié Engelberg

Suite à l’agression dont le rabbin Arié Engelberg a été victime devant son fils de 9 ans le samedi 22 mars, l’UJFP exprime sa solidarité à la victime, à ses proches, et à la communauté juive d’Orléans.

Dans un premier temps l’agresseur de 16 ans s’est prévalu d’une origine palestinienne, pour changer aussitôt de version. La violence à l’égard d’une personne du seul fait de sa judéité réelle ou supposée est inacceptable. Rien ne saurait la justifier.

Ceux qui pensent soutenir la Palestine en s’en prenant aux Juifs et Juives mettent en réalité un coup de poignard dans le dos des Palestinien·ne·s. Oui, aujourd’hui, devant  les déclarations des responsables de l’État d’Israël prétendant parler au nom des Juifs du monde entier, devant l’accusation d’antisémitisme proférée contre quiconque se solidarise avec le peuple palestinien victime de génocide avec la complicité active des États occidentaux, il y a des confusions entre Juif et sioniste, entre sioniste et soutien voire acteur du génocide. Elles doivent être combattues.

On se souvient des déclarations scandaleuses du grand rabbin de France, Haïm Korsia, fin août 2024. Il avait osé affirmer – sans la moindre compassion envers les victimes – qu’il ne pouvait condamner les actions d’Israël à Gaza, allant jusqu’à dire que « tout le monde sera bien content qu’Israël finisse le boulot ». Et pourtant, même une telle apologie honteuse du génocide ne saurait justifier une quelconque violence physique.

Pour défaire les amalgames, sortir des confusions, les voix comme celles de l’Union Juive Française pour la Paix, qui porte une parole juive antisioniste, sont essentielles.

Les mêmes qui promeuvent un racisme d’État, des réglementations islamophobes, la répression violente des sans-papiers et des mineurs isolés, une fois de plus instrumentalisent l’agression antisémite d’Orléans pour en accuser la gauche, le mouvement de solidarité avec la Palestine et les luttes antiracistes. Ils contribuent ainsi aux confusions qu’il faut au contraire délier. C’est pourquoi l’UJFP n’appelle pas à participer à la manifestation lancée par le CRIF et la LICRA, deux organisations qui, par leur soutien à la politique coloniale israélienne, participent aux amalgames qu’il faut au contraire défaire. Nous refusons la récupération de la lutte contre l’antisémitisme par le sionisme.

Expliquer et chercher à comprendre n’est pas justifier. Il y a des facteurs politiques et sociaux qui expliquent ces amalgames. Mais il n’y a aucune justification à cette agression du rabbin d’Orléans ; il n’y a jamais de justification pour les violences racistes, quels qu’en soient le contexte et les facteurs. Et aucune considération ne doit amener quiconque à en minimiser la gravité.

Cette nouvelle violente agression antisémite doit nous conduire à développer et renforcer nos actions de formation et de lutte contre le racisme sous toutes les formes (négrophobie, islamophobie, antitsiganisme, racisme anti asiatique, antisémitisme…). Le 22 mars, le jour de l’agression de ce rabbin, a aussi été l’occasion de la plus grande mobilisation antiraciste depuis longtemps. Elle doit être une impulsion pour mener une riposte antiraciste large, cohérente et puissante.

La Coordination nationale de l’UJFP, le 25 mars 2025

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