Samedi 17 novembre: présentation du livre de Ron Naiweld: Les antiphilosophes. Pratiques de soi et rapport à la loi dans la littérature rabbinique classique

Cher.e.s ami.e.s et correspondant.e.s,

dans le cadre des « Samedi autour d’un livre » du Collège international de philosophie, j’ai le plaisir de vous inviter à venir rencontrer

RON NAIWELD

chercheur au CNRS, spécialiste de la littérature rabbinique, autour de son livre

Les antiphilosophes. Pratiques de soi et rapport à la loi dans la littérature rabbinique classique

paru en 2011 aux éditions Armand Colin

samedi 17 novembre de 10h à 13h, à la bibliothèque Marguerite Audoux, 10 rue Portefoin, à Paris dans le 3ème arrondissement.

Interviendront pour en parler :

Gwenaëlle Aubry (Ecrivain et philosophe, chercheure au CNRS)

et

Philippe Büttgen (Philosophe, professeur à l’Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, directeur de programme au CIPh)

Ron Naiweld propose de situer la littérature rabbinique classique dans le cadre des problématiques de « la culture de soi » telles qu’elles se forment et s’enseignent dans le monde gréco-romain. L’hypothèse de l’existence d’une articulation philosophique éthique dans la pensée rabbinique est appuyée sur des exemples concrets dans une perspective comparatiste rapportée à d’autres systèmes éthiques de la fin de l’Antiquité : christianisme, stoïcisme et néo-platonisme.
On peut alors parler d’éthique de soi rabbinique, s’agissant d’une formation qui suppose individualisation et appropriation de la Loi. Les moyens pratiques et le cadre théorique mis en place dans ce contexte permettent d’expliciter le processus de subjectivation du sujet rabbinique. L’étude des différences par rapport aux éthiques de soi de la tradition philosophique et hellénistique ouvre sur une clarification les limites et les problèmes inhérents à la forme hellénistique / idéaliste du rapport entre l’individu et son éthique. Par la radicalisation de la forme de la Loi et l’insistance sur le conflit qui existe entre l’homme et la bonne conduite, par l’accent mis sur la liberté radicale de l’homme dans le choix de sa Loi, la littérature rabbinique propose une autre articulation du rapport entre l’individu et le système éthique dans lequel il se constitue lui-même comme sujet moral.

Joëlle Marelli

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