vendredi 26 mars 2021

15:00

Urgence : les travailleurs sans-papiers en danger !

Chronopost Alfortville jusqu’à la Préfecture à Créteil Départ 2 chemin de Villeneuve-St-Georges (bus 103)

Manifestation Vendredi 26 mars 2021 à 15H Chronopost Alfortville jusqu’à la Préfecture à Créteil

Départ 2 chemin de Villeneuve-St-Georges (bus 103)

  • Depuis plusieurs mois, des premiers de corvée, les travailleurs-euses dits « sans papiers », exploités jusqu’à la corde, entre autres dans des secteurs du nettoyage, du bâtiment, de la restauration, de la sécurité, du portage à domicile, de la logistique…assurent, dans cette période de crise sanitaire, les services et les activités économiques de base indispensables à l’ensemble de la population.

Ces invisibles sont pour beaucoup poussés à l’exil par l’effroyable misère imposée à leurs pays, etmaintenus sans vergogne dans la clandestinité par l’État, au seul profit d’un patronat qui accumule ses bénéfices en recourant à cette main d’œuvre placée en condition d’esclavage.

De nombreuses luttes et mobilisations sont menées pour obtenir leur régularisation, les « papiers » leur permettant de vivre avec les mêmes droits sociaux que tous les autres travailleurs-euses.

Des manifestations massives à Paris et en province ont porté cette exigence (30 mai, 20 juin, 17 octobre, 18 décembre 2020), et encore tout récemment le samedi 20 mars dernier.

  • Pendant 7 mois, de juin 2019 à janvier 2020, une lutte devant l’agence Chronopost d’Alfortville, avec un piquet installé jour et nuit, a permis d’imposer la régularisation de 27 travailleurs surexploités par cette filiale de La Poste et ses sous-traitants.

Cette lutte a permis aussi la régularisation de 46 autres travailleurs, d’autres sociétés, ayant activement soutenu leurs camarades de Chronopost sur le piquet.

  • Mais, à la faveur de la crise sanitaire et du confinement de mars à mai dernier, la Préfecture du Val-de-Marne est revenue sur ses engagements, annulant le suivi des dossiers des travailleurs qui ont mené cette lutte, dont 83 ne sont toujours pas régularisés.
  • Nous avons manifesté pour les défendre les 3 juillet, 8 août, 16 octobre, le 11 décembre 2020… sans réponse de la préfecture.
  • Aujourd’hui, faute de suivi spécifique, le processus de renouvellement des cartes obtenues il y a un an est également en danger, et risque de mettre en difficulté certains d’entre eux.
  • Enfin, ces travailleurs, comme l’ensemble des « sans-papiers », sont exposés à une pression policière permanente, aux contrôles ciblés dans les transports, sur les chantiers, jusque dans leschambres des foyers, aux menaces d’expulsion, alors que les patrons les exploitent sans vergogne et qu’il est impossible d’obtenir un rendez-vous en préfecture pour l’examen des situations.

Le 26 mars, nous demanderons donc à nouveau à la préfecture la reprise de l’examen collectif des dossiers et du processus de régularisation pour toutes et tous !

N.B. port du masque, respect des gestes barrières, usage du gel hydroalcoolique durant la manifestation.