Le jour de colère contre le plan Prawer qui vise à déplacer plus de 40 000 bédouins israéliens dans le Néguev a mobilisé quelques-uns d’entre nous samedi dernier, aux côtés de citoyens israéliens à Strasbourg
Nous vous appelons à nous rassembler mardi prochain 10 décembre de 12 à 14h devant le Parlement Européen, lors de la prochaine session parlementaire. L’expropriation de dizaines de milliers de bédouins du Néguev (Naqab), de nationalité israélienne, ou celle des bédouins palestiniens dans les collines du sud Hébron, ou dans la vallée du Jourdain, à l’ouest ou à l’est de la ligne verte, c’est la continuité d’une seule et même politique de dépossession d’un peuple.
Il fait froid, le rassemblement est à midi et nous nous réchaufferons autour d’une soupe à partager: merci à chacun de bien vouloir apporter mardi à 12 h un bol (ou gobelet), une cuiller et du pain.
Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine – Strasbourg
Nous, citoyens israéliens à Strasbourg, appellons à manifester de nouveau devant le parlement européen – mardi 10 décembre, entre 12:00 et 14:00 – afin de faire pression sur la Knesset de ne pas approuver le ‘plan Prawer’ – le déplacement forcé d’environ 40,000 bédouins et la destruction de 35 villages dans la région du Neguev, dans le sud d’Israël. Ceci n’est pas une mobilisation contre Israël, mais contre le ‘plan Prawer’. En juillet 2012 le parlement européen a appelé les autorités israéliennes de retirer ce plan. C’est le moment de relancer cet appel: STOP PRAWER.
Le 30 novembre a été déclaré journée internationale de « colère » contre le « plan Prawer » du gouvernement Netanyahu. Des milliers de personnes ont participé à cette journée, notamment dans le Neguev mais aussi dans la ville de Haïfa, dans le nord du pays. Les rassemblements se sont terminés par des affrontements avec la police, 34 personnes ont été arrêtées. Des rassemblements de solidarité ont eu lieu également dans plusieurs villes européennes. A Strasbourg, plusieurs citoyens israéliens se sont rassemblés devant le parlement européen. Shir Hermeche, une jeune israélienne de 21 ans, étudie à Strasbourg depuis 2 ans: « je viens d’un village au sud d’Israël, où se trouvent plusieurs villages Bédouins que ce plan va faire disparaître. Il faut trouver une solution avec un dialogue avec les Bédouins. C’est important que vous voyiez qu’il y a des israéliens qui manifestent contre leur gouvernement ». Eran Tzidkiyahu, 33 ans, originaire de Jérusalem: « Il faut trouver une solution pour les Bédouins, mais avec leur accord et en dialogue avec eux. Il y a beaucoup de bonnes solutions qui ont été proposées, et j’attends que le gouvernement les considère sérieusement ».