Au sommet Françafrique, Macron n’a pas prévu de parler des centaines de milliers de sans-papiers qui vivent en France, dont la très grande majorité vient de quelques pays africains. Puisque ce n’est pas au programme du sommet, nous les mettons au cœur de notre contre-sommet !
Les sans-papiers ont travaillé en 1re ligne pendant le confinement en France, dans les métiers de la livraison, du nettoyage, sur les chantiers ; ou ont été licencié.e.s, sans aucune chance d’aide financière et sans droits. Macron n’a eu qu’un mot à leur égard : « Vous avez des devoirs avant d’avoir des droits ».
Ce contre-sommet est l’occasion de rappeler à ces gouvernements que nous refusons d’être la monnaie d’échanges de leur grand marché néocolonial.
Rappelons aux gouvernants que la solidarité n’a pas de papier, pas de frontières, pas de nationalité ! Que la solidarité, c’est la lutte internationale contre le système injuste des frontières qui brise des communautés, des vies, qui dominent les plus pauvres et les plus précaires !
Venez en discuter avec nous aux 3 forums débats :
10h30 : Comment devient-on sans-papier ?
La lutte des sans papier.es n’est pas prête de s’arrêter tant que la domination des pays riches sur les pays en voie de développement continuera.
Les personnes qui migrent ne le font pas de gaieté de cœur. Elles y sont poussées car les conditions économiques ou climatiques de leurs pays ne leur permettent plus d’y vivre dignement et les conditions politiques y sont bien souvent désastreuses ( corruption des élites, clientélisme, régime autoritaire, voire dictatorial,..)
Une fois arrivé.es en France, les sans papier.es vivent le racisme et sont en butte quotidiennement avec des politiques qui leur pourrissent la vie et rendent leur régularisation aléatoire.
Contraint.es de travailler au noir, impossibilité de rentrer au pays lors du décès d’un proche, crainte permanente d’être arrêté.es et expulsé.es au pays sont des situations concrètes aux quelles sont confronté.es les sans papier.es.
14h : Atelier-forum migration / Frontières.
Méditerranée militarisée, migration militarisée ! De quel partenariat nord/sud et en particulier France-Afrique peut-on parler face à une telle réalité ?
La surveillance technologique de la méditerranée avec militarisation par les Etats riverains (bateaux, avions, hélicoptères) rend les traversées de plus en plus dangereuses ; la méditerranée est la route migratoire la plus meurtrière au monde. Frontex a pour but d’empêcher le passage des migrants ainsi que d’expulser. Cette collaboration civile et militaire sera renforcée à l’horizon 2027 par le déploiement d’un corps permanent de 10 000 gardes-frontières et garde-côtes. Or comme le dit Richard Danziger « si tant de gens sont prêts à prendre des risques, renforcer le contrôle ne résoudra rien ». Enfants, mineurs et femmes sont les premières victimes des traversées dangereuses terrestres et maritimes des frontières qui entraînent des traumatismes psychologiques alors que la France est signataire de nombreux traités pour la protection des femmes et de l’enfance∙
Les zones de libres échanges Nord-Sud sont des points d’exploitation des femmes ; l’extension des acquis des travailleurs européens et des droits européens du travail est fondamentale.
18h : Violences policières sur les migrants.
Ainsi que d’autres catégories de la populations désignées comme “menaces” ou “dangers” -noirs, arabes, asiatiques musulmans, militants, ouvriers en luttes pour leurs droits- les migrants subissent eux aussi la brutalité de l´Etat. A la violence première de leurs conditions d’accueil, d’existence et de survie, à la violence juridique de leur non statut, du déni de leurs droits humains les plus fondamentaux, s’ajoutent les violences policières, les arrestations au faciès, la maltraitance institutionnelle, le racisme et les mauvais traitements dans les Centres de rétention (les CRA).
Cela peut mener à la mort. Les policiers font ce qu’ils veulent. ” Les arrestations ne sont pas liées à ce que les gens font”. Brisons l’omerta en Europe sur les traitements des affaires de violences policières et judiciaires.
Ces ateliers sont proposés par les Collectifs de Sans-Papiers et la Marche des Solidarités
L’ensemble du programme du Contre-sommet est accessible en cliquant ici.
Compte tenu des contraintes sanitaires, les évènements organisés à la Carmagnole sont réservés aux membres de l’association les Ami.e.s de la Carmagnole (possibilité d’adhérer sur place – 2€) et sur réservation (formulaire ci-dessous ; indiquez impérativement le nombre de places à réserver – 2 maxi par personne).