Cette année marque le 30ème anniversaire de l’UJFP, créée dans la foulée des Accords d’Oslo. Nous avons toujours fêté ensemble la Pâque juive, un moment de détente et de convivialité. Après tout, notre sortie de l’esclavage en Égypte (réelle ou mythique) et la sortie de tous ceux et celles de « mitzra-yim » (des places coincées, oppressantes) valent la peine d’être célébrées.
Cette année la fête à un goût particulièrement amère et pas seulement à cause des herbes amères que nous avons l’habitude de manger à cette occasion. Avec l’actuelle guerre génocidaire à Gaza il y a plus de 30 000 morts, la plupart des femmes et des enfants. Les Gazaouis ne meurent pas seulement de bombardements, ils meurent aussi de faim, de soif et du manque de médicaments imposés par l’État d’Israël (refus de laisser passer les camions d’aide humanitaire à la porte de Rafah).
Pendant le mois du ramadan, les musulmans de ce territoire ne peuvent pas apprécier l’Iftar (la rupture du jeûne) dans la dignité. La faim rôde, jour et nuit. Dans ces conditions nous n’avons pas le cœur de faire la fête, mais de se souvenir de l’oppression du pharaon – qu’il s’appelle Ramsès ou Netanyahou – pour diriger nos pensées envers ceux et celles qui souffrent. Notre résistance à l’inacceptable et notre solidarité avec les victimes sont présentes et le seront pendant toute la semaine de Pessah.
Cette année nous marquerons ce temps important dans le calendrier juif avec la « Haggadah de Libération ». On le fera de façon plus sobre que dans le passé mais nous le ferons ensemble pour resserrer nos rangs autour des valeurs juives universelles qui sont les nôtres. Si vous voulez passer une soirée de Pessah avec des membres de l’UJFP, nous vous invitons à remplir ce coupon-réponse et nous le retourner par la poste, de préférence avant le 20 avril, accompagné de votre chèque de règlement (35 € le repas, 15 € pour des enfants de moins de 10 ans). Dès confirmation de votre participation, nous vous informerons de l’adresse par téléphone