Du vendredi 10 juin 2022

au mercredi 29 juin 2022

Festival du film palestinien en Côte d’Or

Le 10 juin : Borderline

MJC de Chenôve, à 20 heures.

C’est une balade impressionniste et musicale en Palestine, de Jérusalem-est  à Ramallah en passant par le village de Kafr Malek, jusqu’à Gaza. Ils font du rock, du oud, de la musique classique, de la flûte traditionnelle, du rap et disent de façon émouvante combien la musique les aide à surmonter une vie difficile.

Les deux jeunes réalisateurs, Benoit Bizard et Antoine Bonzon, discuteront avec le public.

Le 14 juin : Les 54 premières années : manuel abrégé d’occupation militaire.

Eldorado, à 20 heures.

https://www.unifrance.org/film/52038/les-54-premieres-annees-manuel-abrege-d-occupation-militaire#

Avi Mograbi, réalisateur israélien antisioniste  n’a pas pu diffuser son film en Israël. Rien d’étonnant à cela. Le titre du film est évidemment  ironique… et malheureusement justifié.  Jouant  le rôle du professeur impassible, le réalisateur  nous explique ce que c’est qu’une occupation militaire, illustrant son propos par des témoignages de soldats israéliens  (des haut gradés comme des conscrits)  et avec  des images d’archive.

Le débat sera animé par Raphaël Porteilla, enseignant chercheur à l’université de Bourgogne. Il enseigne également à l’université de Birzeit, en Palestine.   

Le 16 juin : Little Palestine : journal d’un siège

Eldorado, à 20 heures

Film largement salué par la critique.

Quand le plus grand camp de réfugiés palestiniens au monde (Yarmouk, en Syrie)  s’est retrouvé assiégé et détruit par l’armée syrienne. Un état de siège qui durera de 2013 à 2015.

Le réalisateur Abdallah Al-Khatib est à la fois celui qui filme et celui qui vit le drame. Il s’agit là d’une sorte de journal intime. «Tout à la fois victime et témoin, Al-Khatib erre dans les rues de Yarmouk, à la recherche de gestes et de visages, filmant le quotidien des habitants ()

A toutes ces séquences, () Al-Khatib n’adjoint aucun misérabilisme mais l’attention du témoin qui, malgré la faim et les urgences, parvient encore à regarder, à exercer sa sensibilité, trouvant une forme de douloureuse beauté dans () des images qui disent le désespoir ()  mais aussi la vie qui insiste et désobéit à ce paysage de mort, refleurit dans le dos de la désolation. »( critique du Monde)

Le débat sera animé par Pierre Stambul, porte parole de l’Union Juive Française pour la paix (UJFP) , qui présentera également ses deux derniers ouvrages.

Le 17 juin : One more jump

Eldorado : 20 heures.

Un documentaire  de Emanuele Geroza,  (Italie) avec l’équipe de Parkour de Gaza.

La caméra de Emanuele Gerosa suit   de jeunes athlètes palestiniens vivant à Gaza, qui, réduits au chômage,  pratiquent le Parkour, discipline acrobatique consistant à sauter sur les murs. Abdallah, athlète professionnel, a réussi à s’échapper de Gaza. Son ami Jehad y vit toujours et entraîne des jeunes pour qui le sport reste le seul espace teinté d’espoir dans ce territoire livré à la misère.

Rester ou partir ? L’impasse.

Le débat sera animé par Sarah Katz, de l’UJFP et de l’ISM, qui nous sera précieuse pour parler de Gaza, puisqu’elle y a fait plusieurs séjours, dont l’un de 18 mois auprès de paysans et de pécheurs et comme enseignante.

En 2018, elle a fait partie de la   flottille de la liberté Al Awda  qui fut arraisonnée par la marine de guerre israélienne.

Le 29 juin : Wardi

Maison phare, ciné goûter, 15 heures.

Ce  beau film d’animation de Mats Grorud  (suédois) est destiné aux adultes comme aux enfants. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans un camp de réfugiés du Liban, près de Beyrouth, où elle est née. Le réalisateur fait le lien entre le présent du camp et le passé du grand-père, chassé de chez lui en 1948 et qui a vécu le massacre des camps de Sabra et Chatila. C’est un film initiatique qui fait l’état d’un pays et d’une communauté tout en créant un lien entre deux générations. Il est  accessible à un large public.

Le public sera invité à  discuter avec Saïd Khalil, Palestinien, professeur l’université de Birzeit.

L’accès au cinéma Eldorado n’étant pas toujours évident, on peut se garer boulevard Voltaire…