Débat ouvert et présentation du Journal du TMC sur la LUTTE DES MIGRANT.E.S DANS L’EUROPE TRANSNATIONALE 27 février 17h00 – 19h00 CET
Zoom : https://us02web.zoom.us/j/84970219825
Le 27 février, la Coordination Transnationale des Migrant.e.s organise une présentation publique du Journal Migrants’ Struggles publié en décembre 2021.
Avec des auteur.e.s de la Slovénie, de la France, de l’Italie, de l’Espagne, de la Grèce, de la Bosnie et de la Turquie, le journal rassemble des contributions discutant des luttes autour de la mobilité des migrants et de la liberté de mouvement dans différentes régions et pays qui sont intégrés dans les régimes frontaliers européens. Comme nous l’avons écrit à propos des récentes manifestations organisées dans différents pays (dont la Turquie, la Grèce et la France) pour protester contre la mort de migrants le long de la frontière entre la Turquie et la Grèce, il existe une logique commune qui relie ce qui se passe à la frontière et la façon dont les migrants sont traités par tous les États.
Cette année, des murs ont été construits en Grèce et en Turquie sous prétexte d’une invasion de migrants afghans, et les frontières entre la Pologne et la Biélorussie ont été complètement militarisées, repoussant les migrants avec violence ou les laissant mourir dans le froid. Violences et refoulements continuent également aux frontières entre Maroc, Algérie et Libye.
La violence aux frontières, les refoulements et l’exploitation dans les pays européens d’arrivée sont possibles grâce au chantage du titre de séjour qui est réglementé par différents accords européens et lois nationales. Le titre de séjour a un impact sur la vie des migrants en leur imposant des conditions de travail et de vie insupportables car il lie le séjour des migrants en Europe à des contrats de travail, à des niveaux précises de salaire et de revenu, à la preuve d’un logement et souvent à l’autorisation des maris et des pères, même s’ils sont violents.
Ces conditions préalables créent des hiérarchies supplémentaires entre les migrants, femmes et hommes, et entre les migrants et les non-migrants. Tant que durera le régime du titre de séjour, il y aura, d’une part, des migrants qui devront travailler dans n’importe quelle condition pour renouveler le permis de séjour et être autorisés à rester dans l’UE et, d’autre part, des migrants qui risqueront leur vie et la perdront pour atteindre l’UE (surtout la zone de Schengen). En tant que Coordination Transnationale des Migrant.e.s, nous revendiquons la liberté de mouvement pour tout.e.s, et un titre de séjour européen sans conditions pour tous et toutes, indépendamment du contrat de travail, du revenu, du salaire, et du regroupement familial.
Dans cette occasion, nous voulons discuter de stratégies et de revendications communes pour relier les nombreuses pratiques de lutte et de résistance mises en œuvre par les migrant.e.s et les mouvements antiracistes et féministes dans un espace politique transnational de lutte. Reconnaissant la centralité des luttes des femmes migrantes pour le féminisme, nous allons parler également de la manière d’aborder la prochaine grève mondiale des femmes du 8 mars. Dès le début, TMC a participé à la grève et aux manifestations du 8 mars, et les mouvements féministes ont reconnu qu’une lutte féministe doit également être une lutte antiraciste. Par conséquent, notre réunion sera également l’occasion de discuter de la manière de renforcer ce lien politique entre les migrants et les mouvements féministes.La participation est ouverte aux individus et aux collectifs qui partagent l’objectif de lutter contre la violence aux frontières, le racisme institutionnel et le patriarcat.
Modération : Nagehan Uskan, activiste de Lesbos. Interventions d’ouverture :
Nidzara Ametasevic, (Bosnie), Aigul Akimova, Infokolpa (Slovénie), Marie, Coordinamento Migranti Bologna (Italie).
Ici le lien pour lire le journal : https://www.transnational-strike.info/…/transnational…/