lundi 25 août 2025

09:30 - 16:00

À Talence (33), à l’UEMSS, participation de l’UJFP au module : Colonialité et (néo)-colonialisme français : quels moyens pour en sortir ?

Campus de l’université de Talence Peixotto Bâtiment A22 – R+1 salle 105
annonce uemss À Talence (33), à l'UEMSS, participation de l'UJFP au module : Colonialité et (néo)-colonialisme français : quels moyens pour en sortir ?

Evènement organisé par : Le guide du Bordeaux colonial –  Survie – Sud Éducation - Union Juive Française pour la Paix – Union syndicale Solidaires - Collectif Girondin Solidarité avec la Lutte du Peuple Kanak –  Comité d’organisation du 10 mai

Depuis les indépendances, la France maintient une domination dans ses anciennes colonies et les Outre-mers. Elle garde sa puissance mondiale grâce à l’exploitation de ses anciennes colonies, au détriment de l’auto-détermination des peuples. À la lumière de nos approches spécifiques, la matinée sera consacrée à définir les notions essentielles, puis nous partirons du cas concret de la Kanaky, avant d’aborder les liens entre cette gestion coloniale et le complexe industriel et militaire français.

– Colonialisme, de peuplement ou de remplacement, et Colonialité : nous aborderons la dimension idéologique de ce concept en introduction à cette journée et vous proposons d’en débattre librement avec nous.

– Puis nous aborderons le cas concret de la Kanaky après l’écrasement du soulèvement de mai 2024. Françoise Mauvais, du Collectif Girondin en solidarité avec la lutte du peuple Kanak et membre de Survie 33, montrera en quoi dans l’histoire de ce peuple et dans l’actualité récente, cet exemple est révélateur du colonialisme français.

– Suite à la mobilisation contre le salon du Bourget qui a pris une dimension particulière dans un contexte de génocide où la France continue d’armer Israël, Camille Lesaffre et Mylène Bouteyre de Survie analyserons le rôle du complexe militaro-industriel français. En lien avec les différents impérialismes, celui-ci intervient dans la répression, qu’il s’agisse des quartiers populaires dans les DOM / TOM ou de la Françafrique, notamment au Sahel où l’armée française mène une guerre en toute opacité.

image 4 À Talence (33), à l'UEMSS, participation de l'UJFP au module : Colonialité et (néo)-colonialisme français : quels moyens pour en sortir ?

Au « pays des droits de l’Homme », l’héritage colonial entretient une version alternative de l’histoire, marque les espaces publics, les savoirs, les imaginaires. La colonialité est à combattre notamment par l’éducation pour lutter contre le racisme et sortir des situations coloniales existantes. Au terme de cette journée, nous tenterons de répondre à cette question : quels moyens pour en sortir ?

– Après avoir rappelé en introduction les enjeux liés à la notion de colonialité, nous serons en échange visio avec Théo Lubin du comité d’organisation du 10 mai qui, à partir de la mémoire de l’esclavage largement occultée par la Révolution française, évoquera ses conséquences dans l’actualité et interrogera les rapports entre colonialité et républicanisme.

– André Rosevègue au nom de l’UJFP mais aussi du groupe de travail sur les manuels scolaires associé à Gérard Clabé pour Le guide du Bordeaux colonial échangerons sur comment débusquer la colonialité au quotidien et dans le cadre de l’enseignement : comment éduquer à la décolonialité permet d’entrer en pédagogie antiraciste comme le propose en titre l’ouvrage de Manel Ben Boubaker figurant dans notre bibliographie. Gérard présentera ce livre ainsi que le projet de Printemps décolonial à Bordeaux pour 2026.

– Nous ferons le point sur l’expérience des guides des villes coloniales dont sept ont déjà été publiés chez Syllepse, l’éclairage qu’ils apportent quant à la nécessaire décolonisation de l’espace public et les perspectives pour enrichir cette collection.

– À 15 heures, nous serons en direct avec la Martinique où les problèmes au quotidien, qu’il s’agisse de la vie chère ou de l’approvisionnement en eau, sont emblématiques de ce qui se passe dans les Outremers.

– Chaque séquence sera ouverte au débat et à partir des revendications apparues au cours de nos échanges ainsi que des interventions du public, nous proposerons une conclusion – également sous forme écrite – qui portera sur ces trois impératifs : reconnaissance, réparations, réconciliations