PALESTINE, STOP ANNEXION !
ÊTRE NOIR-E N’EST PAS UN CRIME, ÊTRE PALESTINIEN-NE NON PLUS !
Pour nous, il ne fait aucun doute que, si les histoires et les contextes sont différents, l’assassinat de Georges Floyd aux USA, ceux de Wissam, d’Adama, de Babacar et de bien d’autres en France, le récent assassinat de Eyad Hallaq et de centaines d’autres en Palestine répondent des mêmes ressorts. Nous ne pouvons pas parler de bavures. Ces violences d’aujourd’hui s’enracinent dans une histoire colonialiste, esclavagiste et raciste de chacun de ces pays.
Si les victimes descendent d’esclaves aux USA, ou des populations colonisées par la République ici en France, les Palestinien-ne-s, elles-eux, vivent sous le joug d’un régime colonial qui a été institutionnalisé dans sa constitution comme le fit l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid.
Partout, les violences racistes, la criminalisation des victimes, la déshumanisation brutale et la culture de l’impunité pour les assassins forment au sein de nos sociétés, un racisme structurel.
La connaissance du passé éclaire le présent
Les liens sont évidents. La police française a largement collaboré durant la 2nde Guerre Mondiale à la déportation de populations juives ou tsiganes. En Algérie, la France et sa police ont banalisé la surveillance, le contrôle au faciès, la torture et la répression.
Ces pratiques perdurent (#néocolonialisme)
Face aux révoltes, aux inégalités, aux discriminations, aux oppressions en France, aux USA, au Brésil, comme en Palestine, le même choix est fait : une répression sécuritaire. Les unités de police impliquées dans la mort de Georges Floyd, ainsi que celles de plusieurs états américains, selon Amnesty International, se sont entraînées en Israël.
Au même titre, l’État français coopère avec l’armée israëlienne et partage l’analyse faisant des palestiniens et palestiniennes là-bas, comme les descendants et descendantes des anciennes et actuelles colonies françaises d’ici : des ennemis de intérieur.
En Palestine, les violences racistes s’exercent de manière particulièrement violente, avec de nombreux morts, des punitions collectives, des tribunaux militaires pour les populations civiles, des milliers de prisonniers-ères.
En janvier 2019, 5 450 prisonniers et prisonnières étaient détenus-es dans les prisons israéliennes dont 215 enfants et 53 femmes. En 2015, le CICR (Comité International de la Croix Rouge) évaluait à un quart, le pourcentage de la population de la Palestine occupée, passée par les prisons de l’armée israélienne depuis 1967.
Et Israël ne compte pas s’arrêter là. L’annexion d’une partie de la Palestine par Israël sous la bénédiction de Trump est l’abandon de toute idée de paix. Le choix d’une guerre sans fin pour imposer l’apartheid et la domination sur le peuple palestinien. C’est le choix du chaos, toute idée de la force du droit disparaît devant le droit de la force. Il faut mettre en échec ce plan suicidaire. La France et l’Europe doivent reconnaître l’État de Palestine.
Ces injustices faites au peuple palestinien, dépossédé de ses terres et de ses droits sont révoltantes !
Ici comme en Palestine, nous pouvons scander
« Pas de justice ! Pas de paix ! »
Lancée par la société civile palestinienne en 2005, la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) appelle à travers le monde à la fin de toute collaboration militaire, économique, académique,… avec l’État colonial d’Israël, afin de lever son impunité et qu’il respecte les droits du peuple palestinien.
La France vient à nouveau d’être condamnée par la CEDH pour la tentative de criminalisation et l’entrave au droit d’expression des militants et militantes BDS. #Droitauboycott