mercredi 6 décembre 2023

19:00

À Paris (20ème), réunion publique ANNULÉE sur le thème : « Contre l’antisémitisme, son instrumentalisation et pour la paix révolutionnaire en Palestine »

Cirque électrique Place du Maquis du Vercors 75020 PARIS

Evènement organisé par : l’UJFP, Tsedek, l’AFA Paris-Banlieue, NPA, Révolution Permanente et Paroles d’honneur

Réunion annulée lire le communiqué


Réunion publique le 6 décembre 2023 à 19h au Cirque Electrique (Paris) avec Judith Butler et de nombreux invités


19H00 : 1ère partie

Message d’Angela Davis 

Contre l’antisémitisme et son instrumentalisation :
Judith Butler
en conversation avec Françoise Vergès et Olivier Marboeuf

20H30 : 2ème partie : 

Contre l’antisémitisme, son instrumentalisation et pour la paix révolutionnaire en Palestine
Interventions des organisations signataires et autres invités

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Le racisme progresse inexorablement en France, qu’il s’agisse de l’islamophobie, de la négrophobie, du racisme anti-asiatique ou encore de la rromophobie. L’antisémitisme n’est pas en reste.

La lutte contre le racisme d’État ne saurait accepter la moindre discrimination entre toutes ces formes de racisme. Contrairement à ce que prétend la macronie et ses alliés objectifs, l’antisémitisme n’est pas et ne doit pas être le parent pauvre du mouvement antiraciste. À ce titre, l’antisémitisme à la tête de l’État innerve notre société. C’est le ministre de l’Intérieur actuel qui a vanté dans son livre Le séparatisme islamiste l’antisémitisme d’État sous Napoléon, en reproduisant les pires clichés antisémites de notre histoire. C’est le même ministre qui s’indignait de la vente de nourriture casher (et hallal) dans la grande distribution. L’Assemblée nationale compte aujourd’hui 88 députés d’extrême-droite, dont certains au passé néonazi tout à fait explicite.

Cela ne nous dispense pas d’être attentif à toutes les formes de judéophobie qui traversent toutes les classes sociales, blanches ou non-blanches. À ce titre, la lutte contre l’antisémitisme, comme la lutte contre toutes les formes de racisme, est une chose trop sérieuse pour la laisser aux mains d’irresponsables. Il y a d’importantes raisons de s’inquiéter de son instrumentalisation utilisée depuis trop longtemps pour étouffer les mouvements de l’immigration, calomnier la radicalité du mouvement social et, dans le contexte des massacres de masses perpétrés par Israël à Gaza, normaliser le « soutien inconditionnel » au nettoyage ethnique. En contradiction avec la position historique plus équilibrée de la France. À l’heure de tirer un premier bilan de la marche appelée par les présidences de l’Assemblée nationale et du Sénat le 12 novembre dernier, Le Monde, à la suite d’une large part de la presse internationale, considère que la principale leçon politique de la journée tient au nouveau statut du Rassemblement national grâce à l’étape inédite franchie dans son processus de dédiabolisation lors de cette manifestation.

Celles et ceux qui jouent cyniquement avec ce feu commettent deux fautes très graves. D’abord, ils mettent les juifs en danger, en naturalisant le lien entre juifs et Israël et en essayant de nous faire croire que le RN fondé par des Waffen SS ou Reconquête, dirigé par un réhabilitateur de Pétain, sont plus respectables que la gauche qui refuse de collaborer. Ensuite, ils se font les complices de crimes de guerre.

La lutte contre le colonialisme et l’impérialisme est indissociable de la lutte contre le racisme. C’est pourquoi tout anticolonialisme qui se respecte se tient aux côtés des peuples opprimés, à Gaza et dans le Sud Global, et combat résolument ET l’islamophobie ET l’antisémitisme.

Dans le contexte d’urgence qui est le nôtre, rejetant toutes les formes de cynisme dont nous abreuvent les classes dirigeantes et les médias de masse, et forts de ce que nous venons de déclarer, nous exigeons un cessez-le-feu immédiat. Parce que nous voulons sauver des vies.

Parce que toutes les vies comptent, celles des Palestiniens aussi.

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Evènement initié par l’appel « Guerre permanente ou paix révolutionnaire, il faut choisir ! » et co-organisé avec l’UJFP, Tsedek, l’AFA Paris-Banlieue, NPA, Révolution Permanente et Paroles d’honneur.