« Pourquoi le camp de la paix a t-il échoué ? » interrogeait-on un militant israélien antisioniste.
Il répondit :« Car la gauche sioniste avait un rêve : revenir à un petit État gentil et beau. Or, un État de ce genre n’a jamais existé. »
La gauche sioniste au pouvoir depuis 1948 jusqu’en 1977 a présenté au monde occidental cette idée paradoxale que l’État d’Israël − tout en étant juif − est aussi démocratique et que le seul tort de l’État serait la détention des territoires occupés qu’il suffirait de céder en échange de la paix.
Ofra Yeshua-Lyth, en nous racontant les débuts du sionisme et de l’État d’Israël puis en disséquant les Israéliens à travers sa propre vie (jeunesse dans les quartiers nord de Tel-Aviv, journalisme à Maariv, militantisme à Shalom Archav), explique :
« … Notre société n’a jamais été aussi progressiste et éclairée comme on nous l’a fait croire… La plupart des Juifs immigrants en Palestine au XIXe siècle et au début du XXe étaient issus de communautés strictement orthodoxes… [un Israélien] c’est quelqu’un entré dans une prétendue laïcité en quittant l’orthodoxie la plus stricte. »
Aussi, quand la gauche sioniste insiste pour une solution à deux États, Ofra Yeshua-Lyth n’y voit qu’un moyen de préserver le séparatisme du sionisme directement inspiré du judaïsme, un État juif et un État non-juif (les non-juifs de la Palestine historique).
Il faut donc, d’après elle, débattre d’urgence de la nature même de l’État juif.
Nous vous proposons de venir l’écouter nous présenter son livre :
Pourquoi un État juif n’est pas une bonne idée (éditions Scribest, 2018) le 31 janvier prochain à l’espace Le Maltais rouge avec comme intervenants-modérateurs :
- Didier Epsztajn, ancien syndicaliste et expert auprès des comités d’entreprises qui anime le blog “entre les lignes entre les mots” et collabore aux éditions Syllepse,
- Béatrice Orès, militante depuis de nombreuses années à l’UJFP, membre du Bureau national.