Il y a eu deux ans le 1er juin dernier, un tireur d’élite israélien abattait Razan al-Najjar.
La jeune infirmière volontaire faisait partie d’un groupe de secouristes qui marchaient les mains en l’air et revêtus de leurs gilets blancs pour s’approcher de la barrière frontalière entre Gaza et Israël afin de soigner un manifestant blessé.
Pendant les rassemblements hebdomadaires de la Grande Marche du Retour qui ont commencé en mars 2018, Israël a installé des soldats tireurs d’élite pour tirer estropier et tuer des civils sans armes – dont des enfants – qui manifestaient contre le blocus israélien de Gaza et réclamaient le droit des réfugiés à retourner chez eux.
Ayant grandi à Gaza, Razan a été témoin des agressions israéliennes répétées.
« Les guerres l’ont motivée pour entrer dans le domaine de la santé », rappelle sa mère Sabreen dans l’émouvante vidéo ci-dessus publiée lundi par l’American Friends Service Committee (mouvement Quaker).
« Quand la Grande Marche du Retour a démarré, Razan a été bien sûr la première jeune femme à se porter volontaire en tant qu’infirmière. »
« Elle est le principal pilier de notre maison. Elle est le sourire devenu absent », dit Sabreen. « Elle était ma sœur, mon amie, ma fille et tout ce qui fait ma vie. »
« Je ne peux comprendre que Razan, ange de miséricorde, qui était là pour sauver et soigner ceux qu’Israël tuait et blessait, qu’elle même serait aussi tuée de sang froid. »
Les forces israéliennes ont tué plus de 300 civils palestiniens, dont plus de 40 enfants, au cours de ces manifestations, et en ont blessé des milliers de plus par des tirs à balles réelles.
Personne n’a été tenu pour responsable pour aucun de ces actes.