Comme chaque année, le 14 février, Georges Yoram Federmann avait donné rendez-vous place de la République à Strasbourg le jour de la Saint-Valentin, afin de commémorer, non l’amour, mais le massacre des juifs de la ville en 1349, accusés d’avoir empoisonné les puits et d’être responsables de la peste qui sévissait dans toute l’Europe.
En ces temps où l’extrême-droite, raciste, islamophobe, négrophobe, romophobe, et anti-étrangers est promise, selon des sondages, à des succès électoraux, où l’antisémitisme, qui n’avait jamais disparu, sévit à nouveau de manière ouverte et décomplexée chez les complotistes, il est bon que de telles commémorations rappellent où a mené et mène inévitablement la haine de l’autre et comment cette hétérophobie persiste encore, même en Europe, prétendument phare de la culture et de l’humanisme, et se traduit par des lois et des actes contre les migrants, les réfugiés et les musulmans au nom d’une prétendue théorie du “grand remplacement”.
Un peu moins de trente personnes y ont assisté, dont des élus de la ville et de l’Eurométropole, des associatifs, de la Cimade, du Mrap une ex-journaliste des DNA, responsable syndicale, etc. On y a vu Eric Vial et quelques autres. L’UJFP était représentée comme à l’habitude par l’auteur de ces lignes, Jean-Claude Meyer. A la fin de la cérémonie, des cailloux ont été déposés sur le monument aux morts, recouvert en partie par un crêpe noir, comme font les juifs sur les pierres tombales -ni fleurs ni couronnes- et des fleurs ont été posées au nom de la ville de Strasbourg. Puis G.Y. Federmann a décerné le prix Véronique Dutriez (du nom de sa première épouse, assassinée par un patient qu’il recevait à son cabinet de psychiatre) à Alfred Zimmer, responsable du MRAP-Strasbourg.
Note
Nous avons conscience que la bande-son n’est pas bonne et essayerons d’y remédier pour les prochains enregistrements.