Les propos de la ministre des familles, de l’enfance et des droits de femmes sur RMC mercredi 30 mars, ne pourraient être qu’un « mécontentement » de plus, mais ne pas réagir c’est mourir.
Nous sommes devenus des réactions. Nous nous agaçons à l’infini. Nous montrons notre « mécontentement ». Nous ne sommes « pas contents ». Nous réagissons pour ne pas mourir quand on nous dit qu’on sur-réagit. Nous pourrions passer tout notre temps à dire « non ». A ne pas être d’accord. A gueuler contre un projet de loi, une déclaration fumeuse d’un élu de seconde zone, d’un intellectuel à l’aube de la mort. Nous dirons qu’ils sont « l’écume ». Nous finirons par nous lasser d’être « contre ». D’écrire pour dire que « cette phrase est malheureuse » ou que « cette pensée est indigne ». Peu à peu, nos énergies se consument. Nos réactions prennent trop de places dans nos vies. Il faut désormais choisir entre « réagir » et « ne plus réagir ».