Israël avance tel un rouleau compresseur: il ne s’arrête pas ; il accélère.
Le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem est envahi de drapeaux israéliens au premier étage des maisons toujours plus nombreuses à être colonisées.
La police et l’armée israéliennes, auxquelles s’ajoutent maintenant des milices à pied ou à moto en gilet pare balle, sont omniprésentes tout au long du trajet, pourtant musulman, de la porte de Damas au mur des lamentations. Les colons israéliens, tous plus ridicules les uns que les autres dans leurs accoutrements invraisemblables, y déambulent sans vergogne, pistolets à la ceinture pour certains ; dès qu’un jeune homme palestinien, en tee-shirt et petit sac au dos, traverse le quartier, un soldat lui fait discrètement signe de venir s’appuyer face au mur mains en l’air ; et la fouille au corps commence au vu de tous, avec torsion du bras droit dans le dos, puis du bras gauche, vidage du sac, enregistrement de la carte d’identité : c’est continuel.