L’accueil de réfugiés est un devoir incombant aux États démocratiques, qui consolide concrètement le principe démocratique lui-même. Il rappelle et démontre aux citoyens de ces États que la démocratie constitue un mode de gouvernement effectivement non égalé malgré ses défauts. Car c’est bien la démocratie que les réfugiés, persécutés dans leur propre pays, cherchent à retrouver en Europe au péril de leur vies.
Notre pays n’a hélas pas été à la hauteur des principes dont il se réclame. Nos responsables politiques, dans leur grande majorité, n’ont pas su réagir ainsi qu’il convenait, perdant beaucoup de temps dans des tergiversations dont les discours et les actes des derniers mois portent la trace et perpétueront le souvenir devant l’Histoire. Cela fut vrai peut-être un peu plus à droite. Mais ce le fut aussi à gauche, assez en tout cas pour être révoltant.