L’ANTISIONISME, UNE HISTOIRE JUIVE

Par Armand Gorintin, militant de l’UJFP

Visioconférence organisée le 3 avril 2021 par l’UJFP et la Fédération des Libres Penseurs de Seine-Saint-Denis. Intervention d’Armand Gorintin sur l’antisionisme.

LE SENS DES MOTS

Si le mot n’est pas le meilleur, les Sémites étant plus nombreux que les Juifs, pour définir la haine des Juifs, le terme d’antisémitisme est depuis longtemps admis pour caractériser cette haine et cette phobie, qui concerne autant les adeptes de la religion juive que les Juifs en tant que peuple ou que groupe ethnique.

Le sionisme et l’Etat d’Israël qui en est le résultat depuis 1948 n’est qu’une idéologie politique et il n’y a donc rien de raciste dans le fait de les critiquer ou de s’y opposer, n’étant ni l’un ni l’autre un peuple ni un groupe ethnique ! C’est une simple question de bon sens à laquelle souscrit Federica Mogherini, la Commissaire européenne aux Affaires étrangères, pour qui le boycott des produits israéliens n’est pas contraire aux droits de l’homme ; d’où la condamnation de la France à rembourser les militants sanctionnés pour ce boycott par la justice française. Et durant ce mois de mai 2021, la maire écologiste de Strasbourg vient de faire adopter, par 46 voix sur 65, une motion disant notamment que « la liberté d’expression et la critique de la politique de tout gouvernement, y compris celui de l’Etat d’Israël, sont des droits inaliénables. »

Mais depuis quelques années, d’autres forces politiques n’entendent plus cette chose si simple de la même oreille.

Michèle Alliot-Marie lorsqu’elle était Ministre de la Justice, a écrit une circulaire en vertu de laquelle l’opposition à l’État d’Israël et le boycott des produits israéliens est assimilé à une forme d’antisémitisme. Et un vote du Parlement européen a repris cette idée en 2017 dans le même esprit que l’« International Holocaust Remembrance Association » (IHRA). Cette organisation intègre dans sa définition de l’antisémitisme le fait de critiquer l’Etat d’Israël au-delà de limites soi-disant raisonnables, et le fait de critiquer ou de s’opposer à des institutions communautaires. Autrement dit, l’antisionisme et la critique de l’Etat d’Israël ou de son gouvernement (considéré par « Human Rights Watch » comme un gouvernement d’apartheid) devient une forme d’antisémitisme !

Au-delà du non-sens politique et juridique, cette véritable escroquerie représente une terrible insulte à la mémoire de la majorité des Juifs du Yiddishland exterminés par les nazis, dont seule une minorité fut enthousiasmée par le projet sioniste. Contrairement aux Juifs « séfarades » (espagnols en hébreu) parlant le ladino (d’origine espagnole) ou aux Juifs maghrébins parlant le judéo-arabe, les Juifs du Yiddishland dits « ashkénazes » (allemands en hébreu) s’exprimaient en yiddish, une langue d’origine germanique (anciennement « judish deutsch » : « juif allemand ») écrite avec l’alphabet hébraïque. Géographiquement, les Juifs de ce « Yiddishland », qui n’avait pas vraiment d’existence officielle, vivaient surtout en Europe de l’Est, et principalement en Russie occidentale, en Lituanie, en Ukraine et en Pologne.

POURQUOI LES RELIGIEUX REJETTENT LE SIONISME

Au moment où il conçoit le sionisme politique vers la fin du 19ème siècle, Théodore Herzl, impressionné par les violences de l’affaire Dreyfus, cherche une solution à l’antisémitisme. Et comme cet antisémitisme lui semble, comme il le déclare lui-même, impossible à vaincre, la seule planche de salut pour les Juifs reste la création d’un Etat juif dans lequel ils vivront séparés du reste de l’humanité.

La majorité des juifs religieux rejettent ce projet politique dès le début. Comme les sionistes, ils croient que les Romains ont détruit l’ancien royaume d’Israël au début de notre ère et ont mis les juifs en « diaspora », c’est-à-dire en dispersion. Mais s’ils disent « l’an prochain à Jérusalem », ce n’est qu’un souhait philosophique dans leurs prières. Et cette perspective ne peut se concevoir que lorsque Dieu aura envoyé le messie sur terre pour la réaliser. Anticiper une décision divine et la réaliser à la place de Dieu lui-même est un très grave péché dans la religion juive, d’où le rejet du sionisme par la majorité des juifs croyants. A l’époque, seule une petite tendance religieuse ultra-minoritaire pense que le sionisme n’est pas incompatible avec la religion juive. De nos jours, les héritiers de cette tendance forment les pires mouvements et partis religieux d’extrême-droite chez les colons israéliens. Dans son Parcours vers la Torah de la non-violence, la rabbine progressiste américaine Lynn Gottlieb, engagée dans la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dénonce entre autres le rabbin Kook qui déclare que « la différence entre une âme juive et l’âme des non-juifs est plus importante et plus profonde que la différence entre une âme humaine et l’âme du bétail. »

Dans le même ordre d’idées, le rabbin Yisrael Rosen appelle à tuer et à dépouiller les Palestiniens de toutes leurs possessions, sans leur montrer aucune pitié et sans laisser aucun enfant, aucune plante et aucun arbre. Cette déclaration date de 2008, mais déjà en 2000, le rabbin Yossef Ovadia, chef du parti religieux Shass, déclarait que les Palestiniens devraient aller en enfer. Et dans la foulée, il disait aussi : « Les six millions de malheureux Juifs qu’ont tués les nazis ne l’ont pas été gratuitement. Ils étaient la réincarnation des âmes qui ont péché et ont fait des choses qu’il ne fallait pas faire. »

Ce genre d’horreurs est loin d’être exceptionnel ni chez les religieux d’extrême-droite, ni même chez des hommes politiques comme Moïshe Feiglin, ex membre du Likoud passé à l’extrême-droite qui expliquait en 1995, que « le nazisme a fait passer l’Allemagne d’un bas niveau à un niveau physique et idéologique fantastique », que « les jeunes loqueteux ont été transformés en une catégorie propre et ordonnée », et que « l’Allemagne a disposé d’un régime exemplaire, d’un système de justice adéquat et de l’ordre public. » Il n’est d’ailleurs plus vraiment nécessaire d’être d’extrême-droite pour proférer ce genre d’ignominie, puisqu’en 2015, Benjamin Netanyahou a affirmé lui-même au 37ème congrès sioniste, que « Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs mais seulement les expulser » !

POURQUOI LES OUVRIERS REJETTENT LE SIONISME

Au moment où Herzl fonde le sionisme politique, de nombreux Juifs du Yiddishland, dans les milieux ouvriers et artisanaux surtout, délaissent la religion et se tournent vers le mouvement ouvrier anarchiste ou marxiste. C’est dans ce contexte que naît, en septembre 1897, près de Vilna, l’Union Générale des Ouvriers Juifs de Russie, de Pologne et de Lituanie, appelée plus communément le Bund (Union en yiddish). Aboutissement de diverses organisations révolutionnaires plus anciennes, le Bund allait bientôt devenir l’une des grandes organisations constitutives du POSDR, Parti Ouvrier Social-Démocrate de Russie.

Dès le début, le Bund est antisioniste, au nom de l’universalisme, vieille tradition démocratique juive. On ne peut donc pas lutter pour l’émancipation des Juifs sans lutter en même temps pour celle de l’humanité. Le Bund ne croit pas au slogan sioniste « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre ». Aller s’installer en Palestine pour y créer un Etat juif ne peut se faire qu’au prix de l’oppression de ceux qui y habitent et qui y sont nombreux, comme l’a déjà dit le pré-sioniste Ahad Haam dès 1891 après y avoir effectué un voyage.

Quant à la perspective de partir, il n’en est pas non plus question, car ce serait la pire capitulation face aux antisémites qui ne demandent que cela. Pour le Bund, la lutte contre l’antisémitisme passe obligatoirement par la lutte de la classe ouvrière mondiale contre le capitalisme. Comme le disent les brossiers bundistes de Mezerich, « la littérature socialiste est notre Torah ». En rupture avec la religion, le Bund se réclame du marxisme.

D’un point de vue culturel, et national si l’on peut dire, le Bund revendique l’autonomie culturelle et la reconnaissance de la langue yiddish avec le droit de l’enseigner. Cette langue populaire, parlée par des millions de femmes et d’hommes, est d’ailleurs très méprisée par la grande bourgeoisie juive européenne. Cette langue, merveilleuse et pleine d’humour, sera aussi totalement rejetée plus tard par les sionistes qui ne la considèrent que comme un jargon pour les Juifs honteux de la diaspora, opposés au juif nouveau israélien qui construit le pays en bâtissant un jardin à partir d’un désert !

Comme diverses organisations socialistes, le Bund sera traversé par divers courants, des mencheviks aux bolcheviks ; mais en 1914, il sera pacifiste dès le début de la guerre. Par contre, ses revendications d’autonomie culturelle seront loin de faire l’unanimité. Dans un esprit d’internationalisme intransigeant qui lui fait honneur, Rosa Luxembourg ne comprendra jamais l’intérêt du yiddish. Pour Lénine, qui reprend les analyses de Marx et d’Engels sur cette question, l’antisémitisme ne sera vaincu que lorsque les Juifs parleront les langues des pays où ils vivent, et renonceront à cette culture juive que Marx qualifiait autrefois de « nationalité chimérique ». Trotsky raisonnait aussi d’une manière analogue. Lénine apporta cependant quelques nuances à cette conception peu avant la révolution de 1917. Et Trotsky se lancera dans les années 30 dans une analyse beaucoup plus profonde de ces questions, en rédigeant sa brochure intitulée Question juive, question noire, sans pour autant se rallier à l’analyse du Bund. Etant dans toutes les luttes et les grèves, le Bund se développe très vite et acquiert un véritable prestige, surtout après le terrible pogrom de Kishinev en 1903, grand massacre antisémite impulsé par le ministre tsariste von Plehvé et sa police. Après ce pogrom qui a tué 49 juifs et en a blessé des centaines, le Bund organise une véritable milice d’autodéfense armée et les pogroms diminuent sérieusement jusqu’à la révolution de 1917, grâce à cette résistance. Pendant la révolution russe, une partie du Bund rejoint les mencheviks qui est interdite entre 1921-22 tandis que, l’autre partie, sous le nom de Kombund (Bund communiste) rejoint le parti bolchevik, pensant y obtenir une certaine autonomie qui lui est refusé dès 1922. Et la plupart de ses militants finiront dans les camps staliniens.

Mais le Bund continue à vivre intensément hors de l’URSS, en Pologne surtout où il disposera bientôt d’un important réseau d’écoles, d’une ligue de la culture qui offre des cours de théâtre aux ouvriers, et même d’un sanatorium ; et tout cela en combattant l’extrême-droite antisémite très puissante dans la Pologne des années 30. De nombreux bundistes iront combattre Franco en Espagne et Hitler en s’engageant dans la résistance. Certains d’entre eux sont même membres du parlement polonais en exil à Londres après 1939. Deux de leurs principaux dirigeants, Henryk Erlich et Victor Alter seront assassinés par Staline en 1942 et 1943, après avoir été invités par lui-même à constituer un soi-disant comité anti-fasciste ! Et c’est encore un bundiste, le cardiologue Marek Edelman qui, en 1943, dirige en tant que commandant adjoint de Mordechaj Anielewicz, le chef principal, l’insurrection du ghetto de Varsovie, bien avant d’adhérer au mouvement Solidarnosc. Mais, peu après la Libération, le Bund polonais fut liquidé par le stalinisme, comme ce fut le cas dans les démocraties populaires où de nombreux militants juifs ont été assassinés par Staline au nom d’un « antisionisme » de pacotille. Il s’agissait alors d’un véritable antisémitisme que Staline refusait de reconnaître comme tel, tout comme plus récemment, Alain Soral et Dieudonné avec leur liste « antisioniste ». Cela n’a bien sûr rien à voir avec l’antisionisme du Bund et d’une grande partie des anarchistes du Yiddishland.

Fortement implantés, non seulement dans le Yiddishland, mais aussi dans l’émigration en France, en Angleterre en Amérique du Nord et du Sud, nombre d’anarchistes juifs, comme la grande Emma Goldman, partagent les positions du Bund à propos du sionisme, ainsi que son enthousiasme envers le Révolution russe tout en s’opposant au centralisme des bolchéviks. Cela ne les empêche d’ailleurs pas de faire souvent cause commune avec eux contre les blancs, que ce soit parmi les marins de Cronstadt où au sein de la cavalerie noire ukrainienne de Nestor Makno, cette « Maknovstchina » où ils occupent de nombreux postes de commandement. Beaucoup seront comme les bundistes et autres assassinés, d’abord par les bolchéviks, puis plus tard par les staliniens. Mais parmi ceux qui ont pu en réchapper, certains se sont enthousiasmés pour les kibboutz, autogérés certes comme des embryons de société communiste libertaire, mais très vite devenus des fers de lance de la colonisation sioniste. On peut citer par exemple le cas de Leah Feldman, la « Mamie maknoviste » qui a tenté la construction d’une fédération anarchiste en Palestine et qui ensuite est partie aider les antifranquistes en 1936. Dans cette guerre antifasciste d’Espagne se sont engagés des milliers de Juifs non sionistes, communistes etc… ainsi que quelques centaines de Juifs et d’Arabes de Palestine, proches du Parti Communiste Palestinien ou de l’Hachomer Hatzaïr, sioniste d’extrême-gauche, si l’on peut dire. A l’époque, ces militants pensaient encore à une future Palestine judéo-arabe.

On voit donc que les Juifs européens se sont surtout tournés vers les mouvements révolutionnaires plutôt que vers le sionisme, avant la seconde guerre mondiale ; et la grande majorité de ceux qui ne militaient nulle part demandait des visas d’immigration vers les États-Unis.

TOUS ENSEMBLE CONTRE LES PALESTINIENS

Dès l’entre deux guerres, Ben Gourion dirige de plus en plus le mouvement sioniste en se réclamant de la gauche travailliste, avant d’être concurrencé par Vladimir Jabotinsky qui lance le sionisme dit « révisionniste », proche de Mussolini et ancêtre de l’actuel Likoud de Netanyahou. La tendance la plus extrême-droitière du révisionnisme est représentée par l’Irgoun, véritable organisation terroriste, dont l’ancien premier ministre Menahem Begin a été membre. Cette organisation a fomenté de nombreux attentats sanglants, notamment contre les Britanniques. Mais, quels que soient leurs désaccords, tous, de Ben Gourion à Begin, étaient d’accord pour le crime fondateur de l’Etat d’Israël, c’est-à-dire l’expulsion des Arabes palestiniens, que ces derniers appelleront la « Nakba » (catastrophe en arabe). C’est dans cet esprit qu’ont été fondées, dès avant la seconde guerre mondiale, les principales institutions sionistes comme le syndicat Histadrout qui défend le travail hébreu contre l’embauche des ouvriers arabes, et la Haganah, milice sioniste dite de gauche et ancêtre direct de l’actuelle armée israélienne. De nos jours, gauche travailliste ou Likoud oppriment les Palestiniens de la même manière, mais le Likoud offre en plus l’ultra-libéralisme aux Israéliens.

SIONISME OUVRIER ET BI-NATIONALITE

Dit « Poale Zion » (travailleurs de Sion), le sionisme ouvrier prit peu à peu son envol à la suite du pogrom de Kishinev en 1903. Influencé quelque peu par le marxisme, Ber Borochov, son principal animateur, proposait l’émigration en Palestine, mais en y construisant un Etat socialiste, en bon entente avec les Arabes palestiniens ; ceci tout en participant, en attendant d’y aller, à la lutte des classes au sein du Yiddishland. Les « Poale Zion » firent parfois cause commune avec le Bund, surtout dans les milices d’autodéfense, et on les retrouve aussi en Espagne contre le franquisme, puis dans la résistance au nazisme. Après la mort de Borochov en 1917, ils se rapprochent souvent des partis communistes d’URSS et d’Europe.

Le mouvement de scoutisme de gauche « Hashomer Hatzaïr » s’inspire aussi des idées de Borochov et milite beaucoup dans les kibboutz et autres coopératives agricoles. Ce mouvement (la Jeune garde en français) participe aussi à la guerre d’Espagne et Anielewicz, le chef de l’insurrection du ghetto de Varsovie, en est membre.

Poale Zion et Hashomer Hatzaïr continuent à croire à la bi-nationalité après la chute de Hitler, c’est-à-dire à la perspective d’une Palestine judéo-arabe où Juifs et Arabes vivraient ensemble dans l’égalité des droits. Mais, dès 1942, cette solution, pourtant la plus rationnelle et la plus humaine, est officiellement rejetée définitivement par Ben Gourion au congrès sioniste dit de l’hôtel Biltmore de New-York. Le coup de grâce viendra en 1947 de l’ONU et de l’URSS de Staline qui imposent la partition de la Palestine avec la création de l’Etat d’Israël. Sur ordre de Staline, le Parti communiste palestinien, avec ses militants juifs et arabes, doit se ranger à cette funeste idée. De nombreux membres de Poale Zion et de Hashomer Hatzaïr iront aider la Haganah et l’extrême droite sioniste à effectuer le véritable nettoyage ethnique contre les Palestiniens que fut la Nakba en 1948.

Par contre, plus déterminés pour cette idée de Palestine judéo-arabe, et soutenus pour cela par la philosophe Hannah Arendt, des humanistes messianistes libertaires comme Judah Magnes et Martin Buber ont fondé l’organisation « Brith Shalom », c’est-à-dire l’« Alliance de la Paix ». Et en 1944, des élections syndicales au sein de Yichouv, c’est-à-dire parmi les Juifs résidant en Palestine sous mandat britannique avant la création d’Israël, avaient donné 42 % des voix à la perspective binationale. Cette perspective était soutenue aussi par les trotskystes de la Quatrième Internationale et une bonne majorité probable d’anarchistes.

La majorité de tous ces partisans de la bi-nationalité, et donc d’une Palestine judéo-arabe, se réclamaient à l’époque du sionisme. Mais on peut à juste titre penser qu’à notre époque, voulant vivre avec les Palestiniens dans l’égalité des droits et ensemble, les actuels sionistes les caractériseraient comme des antisionistes et de dangereux antisémites !

Et on peut en dire autant d’un Michel Warschawski qui fut une grande figure du Matzpen, cette organisation fondée en 1962 qui luttait pour la « désionisation » d’Israël et pour l’autodétermination des Israéliens et des Palestiniens.

On peut en dire autant des « Anarchistes contre le Mur » encore très actifs il y a quelques années.

On peut en dire autant des organisations de la société civile israélienne qui défendent les droits humains, la paix, les refuzniks et les amitiés judéo-arabes.

On peut en dire autant de Janina Hescheles, rescapée des camps nazis, qui dit que « détruire des maisons et confisquer des terres », « c’est faire peu de cas de la Shoah que d’agir ainsi. »

Et on peut en dire autant de ceux qui boycottent les produits israéliens pour qu’Israël en finisse avec l’apartheid.

Tous des antisémites incurables et des Juifs honteux, comme l’humble auteur de ce modeste article !

Bibliographie :

  • UJFP, Une parole juive contre le racisme, Ed. Syllepse
  • Dominique VIDAL, Antisionisme = Antisémitisme ? Ed. Libertalia
  • David DIAMANT, Combattants juifs dans l’armée républicaine espagnole, Ed. Renouveau
  • Henri MINZELES, Histoire générale, Ed. Austral
  • Janina HESCHELES, Les cahiers de Janina, Ed. classiques Garnier
  • Rabbi Lynn GOTTLIEB Parcours vers la Torah de la non-violence

Ed. Terre d’espérance

  • Jean-Marc IZRINE, Les libertaires du Yiddishland, Ed. Alternative libertaire, Le coquelicot
  • Pierre STAMBUL, La Nakba ne sera jamais légitime, Ed. Acratie
  • VOLINE, La révolution inconnue
  • Léon TROTSKY, Question juive, question noire, Ed. Syllepse